jeudi 28 mai 2009

Sylvain Auroux : l'interprétation en linguistique (2)

La séance de Sylvain Auroux aura lieu mardi prochain, le 2 juin.
Cette intervention n'aura pas lieu à l'horaire et lieu habituels mais de 14h à 16h en salle 104 !

Sylvain Auroux (Paris 7)
de 14h à 16h
Salle 104 Maison de la Recherche
sur le thème

Herméneutique et linguistique

Nous testerons de façon empirique (dans le cadre de la linguistique moderne) certaines des hypothèses impliquées dans la définition des procédés cognitifs d'expliquer et de comprendre dans le cadre de l'herméneutique.

lundi 25 mai 2009

Séance reportée

En raison d'une grève nationale des transports, le train de Sylvain Auroux est annulé, de même que la séance de notre séminaire.
La nouvelle date de cette intervention sera fixée très prochainement...restez informés !!

mardi 19 mai 2009

Une affiche pour notre séminaire !

La nouvelle affiche vient d'arriver : un grand merci à toute l'équipe de la MESHS qui a aidé à sa réalisation !! Vous l'avez sans doute croisée dans tous les couloirs de notre université, la voici désormais également chez vous :

Sylvain Auroux et l'interprétation en linguistique

Amis linguistes, entendez : mardi prochain, nous aurons le plaisir de recevoir

Sylvain Auroux (Paris 7)
toujours de 12h à 14h
encore en salle 020 de la Maison de la Recherche
sur le thème

Herméneutique et linguistique

Voici un aperçu des grandes lignes de son intervention :

L'herméneutique a concerné le langage dès la naissance de la philologie. D'une certaine façon, elle provient du droit. Elle a connu son heure de gloire avec Dilthey qui, en opposant sciences de la nature et sciences de l'esprit, décrivait deux procédés cognitifs expliquer et comprendre. Les courants herméneutiques n'ont jamais cessé de s'approfondir (voir Ricoeur). On remarquera que la grammaire n'a jamais utilisé la propriété "compréhension", mais plutôt la correction (bonne formation des expressions).
Je définirai les hypthèses de base de l'herméneutique de la façon suivante :
Soient Si le sujet qui construit la connaissance, Oc son objet et Pi une propriété. L'assertion par Si de Pi(Oc) possède deux conditions préalables :
(i) Pi(Si) a été/est vraie.
(ii) Si sait que (i).
En généralisant, on obtient une "clause de conscience" :
(iii) Si Sj asserte que Pi(Oc), il faut qu'il sache que (i) et (ii) pour lui-même et d'autres sujets.

Je voudrai tester la validité et les limites de ces hypothèses dans le cas de la linguistique moderne et relier cette question à celle du caractère empirique de la linguistique.

Laurent Keiff et l'interprétation en sémantique formelle

Mardi dernier, nous avons pu entendre Laurent Keiff (Lille 3) nous exposer bien plus que des

Remarques sur la notion de stratégie interprétative

Une théorie de l'interprétation comme abduction. Ci-dessous, un résumé de son intervention :


En sémantique, le concept d'interprétation reçoit un sens pour ainsi dire minimal par rapport à ce à quoi il renvoie dans le contexte de l'herméneutique par exemple. Dans la tradition tarskienne, il s'agit d'un instrument formel permettant de déterminer les conditions de vérité d'un énoncé, considéré du point de vue de son sens littéral.
Les recherches récentes en sémantique du discours ont cependant fait apparaître la nécessité d'introduire une structure intermédiaire entre l'énoncé et les modèles qui rendent compte de sa vérité. cette structure intermédiaire rend compte du flux d'information au sein du discours, permettant en particulier de résoudre des problèmes liés à la détermination de la référence des anaphores ainsi qu'au calcul des présuppositions.
On a pu défendre d'autre part que la division stricte entre sens littéral et signification pragmatique des énoncés est problématique, sinon désespérément confuse. De ce point de vue, l'interaction linguistique entre locuteur et destinataire est une donnée inéliminable de la théorie de la signification.
Notre propos s'inscrit dans cette double perspective.
Avec le courant des sémantiques dites dynamiques, nous tenons qu'il faut prendre en considération l'évolution de la signification des énoncés dans le processus d'interprétation du discours. Nous tenons d'autre part que l'interprétation ne peut se faire en dehors du cadre, pragmatique si l'on veut, de l'interaction linguistique. Dans ce contexte, nous proposons de voir le processus de construction de la structure intermédiaire comme un jeu à deux joueurs, défendant respectivement les contraintes de pertinence et de parcimonie d'une part, et celle de cohérence d'autre part, qui doivent guider le processus par lequel on détermine la signification.